Tuto 6: Split lighting et flash en synchro haute vitesse

Bonjour à tous,

Nous allons aborder deux techniques dans ce tutoriel: le Split Lighting et la photo au flash en mode synchro haute vitesse (auto FP).

Split Lighting

Rien de complexe ici, c'est même tout le contraire! Le split lighting (que l'on peut traduire par "diviser l'éclairage") est un éclairage de base de la photo de portrait. 

Cette technique consiste à éclairer le sujet par un seul de ses côtés.

Pour le premier exemple ci-dessous, le sujet est éclairé par un flash déporté situé face au visage et légèrement surélevé par rapport au sujet. Le flash est utilisé sans aucun accessoire de diffusion ou réflexion.

Pour ce second exemple, le flash est situé sur la droite du sujet, et est utilisé dans une softbox (ou boîte à lumière).

Cette technique permet des éclairages simples mais percutants, qui véhiculent plus d'émotion que des éclairages pourtant plus complexes en terme de nombre de sources lumineuses (ce n'est que mon avis! :).

Flash en mode synchro haute vitesse (auto FP)

Il est important de noter que la technique seule du split lighting ne permet pas de plonger complètement dans le noir le sujet comme c'est le cas sur les deux précédents exemples.

En réalité, le fond d'origine de ces deux clichés était parfaitement blanc, c'est en jouant avec les paramètres de votre appareil photo et en utilisant un flash déporté en mode synchro haute vitesse que vous parviendrez à ce résultat (très simple à obtenir!). 

Le mode synchro haute vitesse (visible aussi sous l'appellation auto-FP, FP pour Focal plane) permet au flash de fonctionner à des vitesses de synchronisation élevées. En général, un flash se synchronisera avec votre obturateur jusqu'à 1/200e de seconde. En mode auto-FP, il est possible de conserver cette synchronisation jusqu'à 1/320e de seconde, d'où le terme synchro haute vitesse.

Les boitiers pros peuvent fonctionner jusqu'à 1/8000e de seconde. Votre flash en mode auto-FP pourra fonctionner avec des vitesses supérieures à 1/320e mais sa puissance deviendra très vite insuffisante.

Typiquement, un flash en mode auto-FP est utilisé pour déboucher les ombres sur un modèle lors d'une prise de vue en extérieur par forte luminosité, nous allons voir comment détourner cet usage pour parvenir au résultat du second cliché:

1) Appareil photo en mode manuel (afin d'avoir la main sur le réglage de la sensibilité ISO, de l'ouverture et de la vitesse d'obturation).

2) Flash interne de l'appareil photo en mode contrôleur uniquement.

3) Le flash déporté (ici, un SB-700 dans une softbox) est configuré sur le boitier pour fonctionner en mode auto-FP (1/320e)

4) J'ai réglé le sensibilité ISO au minimum (ISO 200 sur le Nikon D700, éviter les modes Lo-1 pour ne pas faire perdre trop de dynamique à l'image).

5) J'utilise une très petite ouverture (f/16)

6) Le temps d'exposition sera réglé sur 1/400e

7) Le flash est positionné à quelques centimètres du visage du modèle, complètement sur sa droite (notre fameux split lighting).

8) Je règle manuellement la puissance du flash jusqu'à obtenir le résultat désiré.

Pour bien comprendre, le fait de travailler avec de tels réglages sur le boitier, sans flash, reviendrait à photographier son obturateur: nous obtiendrions une photo complètement noire. Sur cette base, notre flash permet donc d'amener juste ce qu'il faut de lumière pour éclairer une partie du sujet.

D'autres tutoriels sur l'éclairage du portrait et le flash suivront rapidement.

Damien

Tuto 5: Photographie de nuit

Avant de commencer


Bonjour et bienvenue pour ce nouveau tutoriel!
Cette fois, je vais vous expliquer ma méthode de travail pour prendre des photos de nuit. J'aime particulièrement le noir et blanc appliqué à la photographie de nuit, je pense que c'est une bonne façon de créer des ambiances cool en jouant avec les ombres et des textures (mention spéciale pour les photos de nuit sous la pluie).

Les choses dont vous avez besoin

L'outil principal que vous devez avoir pour la photographie de nuit (en plus de votre appareil photo, bien sûr) est un trépied. J'ai d'abord acheté un trépied pas cher, juste pour pratiquer et me faire mon opinion sur mon besoin réel. Je suis maintenant à la recherche d'un meilleur trépied, je vais probablement faire une mise à jour ici quand je l'aurai choisi. Soit dit en passant, mon trépied pas cher m'a permis de constater que pour un usage fréquent, la qualité du trépied semble être une chose à ne pas négliger.
J'ai remarqué deux choses que mon premier trépied ne m'offrait pas: la solidité et la stabilité. Stabilité dans certains cas, par exemple quand il y a beaucoup de vent, même avec un peu de lest, il "tremblait" souvent. Et la solidité qui a beaucoup diminué après moins d'un an d'un usage peu fréquent (en résulte une diminution de la stabilité). Ainsi, si vous êtes un débutant ou si vous n'avez pas de trépied, je vous suggère de vraiment le choisir avec soin et de mettre un minimum d'argent dedans...

Une autre chose qui devrait aider pour la photo de nuit est une télécommande pour votre appareil photo. Ce sera utile pour déclencher votre appareil photo sans vibrations.
Il y en a de toutes sortes: filaire ou infrarouge par exemple.


L'objectif

Je vais tenter d'expliquer étape par étape ma façon de photographier de nuit en mode entièrement manuel. Pourquoi ce mode? Parce que, après plusieurs essais, j'ai trouvé que c'était la meilleure façon de vraiment obtenir ce que j'attendais pour ce genre de travail.


Première étape: ce que j'aime photographier pendant la nuit

Appliqué à ma passion pour le noir et blanc, j'aime faire des photos de nuit des sujets spécifiques. Les endroits éclairés avec des ombres fortes, les monuments ou les lumières mobiles sont de bons sujets. Donc la première chose à retenir est d'essayer de vous faire plaisir! Le reste dépend de vous ...


L'étape 2, la mise en place du matos: Le trépied


Je vais avoir une approche matos par matos, à commencer par le trépied ...
La première chose que je faire une fois que j'ai choisi l'angle de vue, est d'installer mon trépied à la bonne place. J'essaye de le rendre aussi stable que possible. Si le trépied présente un crochet en dessous, il est possible d'accrocher un sac assez lourd pour le rendre plus stable.
Il est important de prendre le temps nécessaire pour affiner le point de vue sous lequel la photo sera prise: bonne hauteur? Corriger l'angle? Pour un paysage, est-ce que l'horizon est horizontale? Que puis-je voir exactement via le viseur? Votre composition ne sera que meilleure!



L'étape 3, la mise en place du matos: L'objectif

La première chose que je fais sur mon objectif pour faire des photos de nuit avec un trépied est d'éteindre  l'AF et le mode de réduction de vibration (ce dernier peut créer des vibrations fantômes si allumé sur un trépied stable).

Puis, une fois que j'ai choisi mon sujet et installé mon appareil photo sur le trépied, j'essaie de faire la mise au point. La raison pour laquelle je désactive l'AF et le fait manuellement est simple: l'AF, dans des ambiances sombres, n'est pas toujours efficace, et ... J'ai le temps de faire la mise au point correctement moi même, mon trépied ne va pas s'enfuir.

Si je veux me concentrer sur un point précis, je l'ajuste à travers l'objectif avec la bague de mise au point.
Si je veux me concentrer sur un paysage, ou si je ne peux tout simplement pas effectuer de mise au point sur quoi que ce soit parce qu'il fait trop sombre, j'utilise l'hypefocale: on l'obtient en réglant la bague de mise au point sur la position infini. L'avantage de cette méthode (utilisée avec une petite ouverture), est de couvrir un champ de netteté énorme (juste être sûr d'être à une distance minimale de votre sujet pour éviter les flous indésirables).

Voici un exemple où j'ai utilisé l'hyperfocale, car il faisait trop sombre pour voir quoi que ce soit pour une bonne mise au point manuelle:

L'étape 4, la mise en place du matos: l'appareil photo

Ce n'est pas forcément la partie la plus difficile du travail, mais c'est la partie où il y a beaucoup de petites choses à penser que nous pouvons facilement oublier. Je pense qu'il est plus pratique d'énumérer toutes ces choses dans une liste: c'est un peu un "rituel" que vous pourriez répéter à chaque fois et adapter aux situations. Donc, il n'y a pas d'ordre, mais je procède ainsi, en mode manuel:

- Format de fichier : Je préfère shooter en RAW (comme d'habitude), afin d'avoir une plus grande flexibilité lors de la post-production (PP).

- Balance des blancs: En mode automatique, les fichiers RAW permet de l'ajuster facilement en PP.

- Réglage de la sensibilité: J'ai l'habitude de la mettre sur 100 ISO. Je pense que vous pouvez aller jusqu'à 400 ISO en fonction de votre matériel et le temps d'exposition nécessaire pour obtenir ce que vous voulez. Bien prendre soin de ne pas être en ISO-AUTO...

- AF: Dans le cas où j'ai oublié de l'éteindre sur mon objectif, je l'éteins sur l'appareil photo aussi, juste au cas où ...

- Ouverture: A vous de voir, en fonction de votre sujet et de vos idées. Habituellement, une petite ouverture pour le paysage, une plus grande pour les scènes de la vie, les personnes ou les détails ...

- Mesure d'exposition: Je pense que je l'ai toujours utilisé en mode évaluative ...

- Vitesse d'obturation : C'est le dernier paramètre important que je prépare. Je l'ajuste en "live", en regardant l'indicateur d'exposition dans le viseur et en essayant d'obtenir une bonne exposition (eq 0EV). Il s'agit de la théorie, mais en pratique, en fonction de la situation et de ce que j'attends de ma photo, je peux surexposer si j'ai besoin d'une exposition plus longue, par exemple pour ce genre de résultat:

Dans certains cas particuliers, comme pour l'astrophotographie, la photo de foudre ou des scènes très sombres, vous pouvez opter pour le mode «Bulb» qui permet au photographe de gérer entièrement le temps d'exposition: appuyez sur la détente quand vous voulez commencer l'exposition, appuyez à nouveau lorsque vous voulez l'arrêter. Cette option permet des temps d'exposition allant de 30 secondes à plusieurs heures (penser à avoir assez de batterie).

Il n'existe pas de formule magique, comme dans la cuisine, c'est une question d'équilibre de ces ingrédients pour un résultat harmonieux. Je fais souvent plusieurs tentatives avant d'obtenir le bon résultat ...

Etape 5, télécommande et "miroir levé"

J'utilise une télécommande infra-rouge, cela me permet de déclencher mon appareil photo sans ajout de flou de mouvement.
Si vous voulez être encore plus précis dans le contrôle des vibrations, voici un dernier conseil: utilisez votre télécommande en mode "miroir levé" (si disponible sur votre appareil photo). Je ne rentrerai pas dans les détails, Wikipedia le fait mieux que moi: «L'option miroir levé consiste à relever le miroir bien avant que l'obturateur s'ouvre, permettant aux vibrations de s’atténuer avant d'exposer le film".

Dernière étape, quelques exemples

Enfin, voici quelques photos que j'ai prises avec la méthode que je viens de décrire:

Tuto 4: Retouche des tons directs avec Lightroom

Avant de commencer

Cet article peut être considérer comme un complément de tutoriel plus q'un tutoriel. Je voulais juste souligner un outil particulier proposé par Lightroom: L'outil de retouche des tons directs..

Les choses dont vous avez besoin

Lightroom, bien sûr, et une photographie avec quelques défauts à corriger ...

L'objectif

L'outil de retouche des tons directs est un autre outil puissant et très simple à utiliser. Je l'utilise dès que je dois supprimer les imperfections d'une photo (par exemple ces deux personnes installées au loin sur la plage que je voulais prendre en photo :). Plus généralement, il s'agira de petits détails à supprimer ou de traces de poussière.

Nous allons voir ici comment faire pour supprimer cette petite chose rouge:

Après:

Première étape: Préparer l'outil

1: L'outil de retouche des tons directs est disponible sur la partie supérieure du menu de développement, en cliquant sur le cercle blanc.

Ensuite, vous devez choisir entre deux modes:

2: mode Clone: Duplique l'échantillon de la photo sélectionné dans le cercle.
3: mode de "correction": Applique la texture, la luminosité et l'ombre de la zone échantillonnée de la photo sur la zone sélectionnée.
4: Ajuster la taille de la zone que vous souhaitez corriger.
5: Ajuster l'opacité de la zone sélectionnée.

Étape 2: Mode de correction

Pour cet exemple, j'utilise le mode de correction afin de dupliquer une zone avec la même texture, luminosité et ombre: c'est exactement ce que je veux pour faire une correction en douceur.
Une fois la configuration de l'outil faite, j'ajuste le cercle de sélection sur la zone à corriger:

Ensuite, je clique simplement dessus. Lightroom duplique automatiquement une zone proche de celle sélectionnée:

Pour finir, je peux adapter à ma convenance le cercle de droite pour obtenir le résultat attendu (en changeant sa taille ou en le déplaçant sur une autre zone).

Étape 3: mode Clone

Vous l'avez compris, le mode clone va me permettre de faire une copie parfaite d'une zone sur une autre. La façon de l'utiliser est le même que pour le mode de correction. Voici un exemple simple:

Damien

Tuto 3: Bracketing pour la photo HDR

Avant de commencer

Après la publication de mon tutoriel sur le traitement HDR, certaines personnes m'ont demandé ce qu'était exactement le bracketing et comment cela fonctionne (à juste titre!). Il est vrai que, même si les photographes expérimentés parlent de bracketing comme de la pluie et du beau temps, ce n'est pas une chose évidente pour les débutants ou les curieux. Je vais corriger mon erreur avec ce tutoriel, expliquant ce qu'est le bracketing et comment l'appliquer au traitement HDR.

Les choses dont vous avez besoin


Bien sûr, vous aurez besoin d'un appareil capable de bracketing (même si vous ne savez pas encore ce que cela signifie, vous pouvez vérifier dans votre manuel).
Dans le contexte HDR, vous aurez besoin d'un trépied.
Pas un "must have", mais ça pourrait aider: un déclencheur à distance.
Je vais vous expliquer tout cela ci-dessous.

L'objectif

Comme vous l'aurez compris en lisant mon précédent tutoriel, le traitement HDR consiste à fusionner trois (ou plus) photos avec des expositions différentes afin d'obtenir une photo unique bien exposée.
Le bracketing est la méthode qui va nous permettre de prendre une série de plusieurs photos avec des expositions différentes pour une même scène. Voyons comment obtenir cela!

Première étape: Pas bouger!


La condition pour obtenir un bon résultat HDR (même si Photomatix peut aligner les images sources), c'est que les photos prises en bracketing soient bien alignées (nos trois photos doivent être identiques, seule l'exposition variera).
Sachant cela, pour capturer trois photos ou plus, il n'y a pas beaucoup de solutions: il va falloir utiliser un trépied.
Je vous parlais d'un déclencheur à distance, c'est aussi un bon moyen de limiter les vibrations de ce type de prise de vue... Je parle de vibrations qui pourraient se produire au moment où vous appuyez sur la gâchette de votre appareil photo, mais cela est particulièrement vrai pour les photos de nuit où les vibrations sont beaucoup plus gênantes qu'en plein jour.

Prochaine étape: Bracket!


Je ne vais pas vous expliquer comment utiliser le bracketing sur votre appareil photo, mais juste l'idée, comment je le gère sur mon D7000. Pensez à vous référer au manuel de votre appareil photo!

Le Nikon D7000 permet le bracketing pour un maximum de trois photos avec plusieurs incréments de valeur d'exposition (EV, souvenez vous de cet acronyme et consulter google pour plus d'informations à ce sujet). Quand je prends des photos pour du  HDR, j'ai l'habitude de mettre en place un bracketing de trois photos avec des incréments de 2 EV. Le D7000 est en mode prise de vue continue.
Cela signifie que pour chaque rendu HDR, je vais prendre les trois photos suivantes:

- La photo que j'ai vu à travers l'objectif, avec une exposition moyenne (j'ai mis en place la mesure d'exposition en mode matriciel, reportez-vous au manuel de votre appareil photo si nécessaire),
- Une photo sous-exposée (-2EV par rapport à la première),
- Une photo surexposée (+2 EV par rapport à la première).

Je travaille toujours avec des fichiers RAW pour être en mesure d'ajuster l'exposition sans perte de qualité.
Ces trois photos représentent la base de mon futur traitement HDR


Vous pouvez vous référer au tutoriel précédent afin d'effectuer votre traitement HDR.

Tuto 2: Obtenir un résultat naturel grâce au HDR

Avant de commencer

J'espère que vous avez apprécié mon tuto sur le traitement noir et blanc avec lightroom.
Je vais maintenant vous montrer comment faire une photo HDR avec le plugin photomatix de lightroom. Si vous n'avez pas déjà lu le précédent post, je vous suggère de suivre ce lien et de lire ces quelques lignes sur la technique HDR, juste pour bien comprendre ce qui va se passer ici.

Nous allons voir deux façons de produire une photo HDR. Tout d'abord, à partir de trois photos (ou plus, avec des expositions différentes) prises avec la méthode du braketing (Tuto 3: Bracketing pour la photo HDR). Puis, à partir d'une photo unique que nous dupliquons avec des expositions différentes (ici, le format RAW est fortement recommandé).

A noter qu'une vidéo est disponible au bas de la page pour une démonstration en direct.

Ce dont vous avez besoin

Vous aurez besoin d'avoir deux logiciels installés sur votre ordinateur: Lightroom et Photomatix. La première chose que vous allez vérifier, c'est que votre plugin photomatix est correctement détecté et activé sur Lightroom. Vous pouvez le vérifier dans votre gestionnaire de plugin Lightroom:

Si vous voulez faire du HDR à partir d'une photo unique, vous devez la prendre avec le format RAW, afin de le dupliquer et modifier l'exposition sans altérer la qualité de la photo.
Si vous voulez faire du HDR avec trois photos que vous avez prises grâce au bracketing, la nécessité des fichiers RAW est moins vraie, car si Lightroom peut traiter des fichiers RAW, Photomatix ne peut pas (ils seront convertis en JPEG ou TIFF par Lightroom avant importation dans Photomatix).

L'objectif


Imaginons que vous vouliez prendre une photo d'une belle voie ferrée, avec un objectif grand-angle, dans des conditions difficiles (typiquement, grande variété de contrastes et de la luminosité). Il sera difficile d'avoir un résultat parfait en une seule photo.
Pour cette première partie, nous allons voir comment obtenir à partir de ces trois images bracketées (cliquez pour agrandir):

        Under-exposure                     Average-exposure                      Over-exposure


Une image HDR correctement exposée:

Juste une note sur les photos bracketées: j'utilise un Nikon D7000 qui me permet de bracketer seulement trois photos. L'incrément d'exposition (EV pour Exposure Value) peut être de 0,3, 0,7, 1,0, 1,3, 1,7 et 2,0EV.
Dans la plupart des cas, j'utilise le bracketing pour obtenir trois photos avec un incrément de 2EV.



Première étape: Importer les fichiers sur Lightroom

Imaginons que vos trois photos bracketées sont au format RAW. La première chose que vous avez à faire est de les importer sur Lightroom. Il n'y a pas de réglage à faire à ce moment, seulement peut-être appliquer un profil de correction optique pour vos trois photos. Par exemple:

Étape 2: Importer les fichiers dans Photomatix

Nous allons maintenant importer nos trois fichiers dans Photomatix. Il suffit de les sélectionner dans lightroom (ctrl + clic), et choisir "Exporter -> photomatix":

La fenêtre suivante apparaît. Nous voulons faire une photo HDR à partir de trois autres photos, mieux vaut qu'elles soient bien alignées. Pour en être sûr, je dis à photomatix d'aligner les images. J'indique également d'importer le résultat HDR dans Lightroom après le traitement. Cliquez sur "Exporter" pour aller vers Photomatix:

Étape 3: HDR avec Photomatix

Photomatix s'est ouvert et donne un aperçu de notre photo HDR. Vous pouvez remarquer le menu de réglages sur la gauche et un histogramme à côté:

Voici les principaux paramètres que j'ai l'habitude de manipuler (à vous de jouer avec les autres :):

Strength: Mon but est d'obtenir une apparence naturelle. Après plusieurs essais, j'ai compris que ce paramètre devait être à son maximum (100).

Color saturation: Réglez à votre convenance, j'essaie toujours de ne pas trop saturer les couleurs ici.

Luminosity: Même chose ici, jouer avec le curseur jusqu'à ce que le résultat vous convienne.

Microcontrast: Modifier le contraste global de la scène. Vers la gauche pour un aspect peinture, vers la droite pour un aspect plus naturel.

Smoothing: Permet de jouer avec l'exposition de l'image HDR sur différentes zones. Réglez-le avec prudence, afin de conserver une bonne harmonie!

White/black Point: Permet d'ajuster l'exposition de la photo (résultat visible sur l'histogramme).

Si vous en avez terminé avec les réglages, cliquez sur "sauvegarder et ré-importer". L'image finale HDR est importé directement dans ​​Lightroom. Vous pouvez ensuite la travailler comme n'importe quelle autre photo.

Pour une conversion noir et blanc, vous pouvez vous référer au précédent tutoriel. Voici le genre de résultat que vous serez en mesure d'obtenir:

Étape 4: HDR à partir d'un fichier RAW unique,

Dans le cas où vous ne pouvez pas faire de bracketing pour obtenir des expositions différentes pour une même photo, il sera possible d'obtenir à peu près le même résultat à partir d'un fichier unique RAW de votre photo.
Lightroom permet de faire une ou des copies virtuelles d'un fichier et de modifier leur propre exposition: en créant deux copies virtuelles de notre photo d'origine, l'une pourra être surexposée (par exemple, +2 d'exposition), l'autre sous-exposée (-2). Pour faire une copie virtuelle, il suffit de sélectionner votre fichier RAW et choisir "créer une copie virtuelle»:

A ce stade, c'est comme si vous veniez de faire trois photos avec le bracketing. Vous pouvez revenir à l'étape 2 de ce tutoriel pour continuer votre traitement HDR.

Exemple vidéo

Voici un exemple de vidéo que j'ai faite pour illustrer ce tutoriel. Je suis étape par étape ce que j'ai expliqué ici (avec seulement quelques variations).

Voici le résultat du travail effectué dans la vidéo (après quelques réglages supplémentaires dans Lightroom):

Damien

Introduction à la photo HDR

Le prochain tutoriel que je publierai traitera de la photo HDR. il me semble intéressant d'en faire une brève introduction ici.

La première question que vous pourriez poser serait «que signifie HDR?" ... HDR est l'acronyme de "High Dynamic Range" (plage dynamique étendue). L'explication simple pourrait être: "c'est une façon de faire ressembler vos photos à ce que vous voyez dans la vie réelle".
Si je vais plus loin, je dirais que vos yeux peuvent capturer des images avec d'importantes différences d'intensité et de contrastes, chose que le capteur de votre appareil photo, même s'il est très bon, ne peut pas faire sans post-production.

Donc, sans trop rentrer dans les détails techniques, l'objectif du HDR est de fusionner plusieurs instances d'une même photo avec des expositions différentes, afin d'obtenir une photo unique qui serait bien exposée partout.


Un exemple vaut mieux qu'un long discours. J'ai pris cette photo avec un ciel nuageux ce qui implique une importante luminosité. Dans ce cas, vous n'avez pas vraiment le choix: vous pouvez exposer le petit bois ou le ciel, mais pas les deux ... C'est là qu'intervient le HDR. La première photo est le cliché original, le second est le même traitées avec le HDR (à l'aide de photomatix sans aucun réglage). Je vous laisse vous faire votre propre opinion ...

Damien

Tuto 1: Conversion noir & blanc avec Lightroom

Avant de commencer

Nous y voilà, les choses sérieuses commencent. D'abord, je dois avouer que je suis très heureux de partager ce tutoriel avec des photographes ou des curieux. Pour rappel, vous ne trouverez pas ici LA manière de faire une conversion en noir et blanc, mais juste UNE méthode (qui peut vous aider à obtenir la vôtre).
Tout est question de partage, alors n'hésitez pas (de partager ce tuto, bien sûr) et à m'envoyer vos retours et propres méthodes, il y a toujours quelque chose à apprendre!

MISE À JOUR: Je viens d'ajouter une vidéo d'un exemple de traitement noir et blanc à la fin de cette page. Notez que je l'ai fait en utilisant la nouvelle version 4 de Lightroom ...

Les choses dont vous avez besoin

Bien sûr, il s'agit d'un tutoriel de conversion noir et blanc en utilisant Lightroom, donc ce serait bien si vous l'aviez. Je ne connais pas très bien photoshop, mais c'est Adobe et le peu de choses que j'ai vues à ce sujet me laissent penser que ce que je vais faire ici pourrait facilement être fait avec Photoshop. Même chose pour The Gimp, je suppose ...

Bien sûr, vous aurez aussi besoin d'une (bonne) photographie. Ce type de conversion implique de faire quelques manipulations lourdes qui pourraient avoir une mauvaise influence sur votre photo si elle n'est pas d'une certaine qualité. Je pense que des images haute résolution sont un bon début, je suis sûr que les fichiers RAW sont essentiels. J'ai pris la photo ci dessous avec un Nikon D7000 qui me permet de capturer des fichiers RAW. Je ne vais pas parler de mes objectifs, je préfère shooter avec des focales fixes, connues pour leur qualité optique et netteté ...


L'objectif

Donc, nous sommes là pour «transformer» une photographie couleur en noir et blanc. Afin d'être aussi compréhensible que possible, je vais utiliser un exemple avec une capture d'écran pour chaque étape du processus. Je vous recommande de sauvegarder toutes les photos de ce tuto sur votre disque dur afin de les faire défiler sur votre visionneuse d'image (pour mettre en évidence les évolutions entre les étapes).

Je vais vous montrer comment transformer ceci:

En ceci:

Première étape: recadrage

Vous le savez, le recadrage est une étape importante. Dans ce cas, je pense qu'un format carré serait plus adapté, la partie droite de la photo n'étant pas vraiment intéressant. Pour ce faire, je vais dans le menu de recadrage (en mode développement):

Tout d'abord, je rends l'horizon horizontal grâce à une modification d'angle (possible en manipulant le curseur sur la droite, ou directement sur l'image).

Ensuite, je choisis l'aspect 1x1 (moyen format carré) et l'ajuste sur la photo. Bien sûr, comme tout bon élève, j'essaie de respecter la règle des tiers ... C'est facile ici, la cabine téléphonique sera le sujet principal sur la gauche. Sur la droite, je vais essayer de mettre en évidence les arbres sur le fond et les lignes du trottoir: la réussite en noir et blanc est une question d'harmonie, il est fortement recommandé de jouer avec les ombres, les contrastes, les textures et les ... Lignes!


Étape 2: Noir et blanc activé


Nous allons maintenant passer dans le menu de traitement de l'image. J'ai d'abord réglé la balance des blancs (à l'aide de la pipette sur un point neutre). J'ai ensuite ajusté l'exposition avec le bon curseur.
Une chose importante, à mon sens, est de "booster" la luminosité et le contraste, ce qui donnera au résultat plus d'impact.
Ceci étant fait, vous pouvez convertir la photo en noir et blanc (je le fais en cliquant sur le bouton "noir et blanc").

J'aime vraiment jouer avec le curseur "clarté". Pour ce genre de photo, je l'ai souvent mis à son maximum afin de rendre les lignes et les noirs plus punchy! Essayez et vous comprendrez comment il fonctionne.

Comme vous le remarquerez peut-être (j'espère), votre photo semble un peu "pâle". La prochaines étapes réglera ce problème...


Étape 3: courbe de tonalité

Ok, ça va commencer à devenir intéressant. La courbe de tonalité détermine la dynamique de votre photo. À mon avis, ce qui fait une bonne photo en noir et blanc est d'avoir des blancs blancs et des noirs noirs. Pour ce faire, je travaille souvent avec une courbe des tons en «S». Il suffit d'ajuster la courbe jusqu'à ce que le résultat soit bon pour vous.

Avouez que ça commence à avoir de la gueule!


Étape 4: Sharper

Je donne un peu plus d' «agressivité» à la photo dans le menu "détails". Le curseur principal à déplacer est le premier . Vous pouvez jouer avec les autres pour affiner le résultat.

Étape 5: filtre gradué


Afin de donner un meilleur équilibre à l'ensemble, je vais utiliser un ou plusieurs filtres gradués. Il est également possible de traiter cela avec la brosse, mais ce que vous obtenez sur la précision, vous le perdrez sur l'harmonie: la brosse est efficace pour corriger un point précis de la photo, moins pour un ensemble.
Dans ce cas, j'applique trois filtres gradués afin de modifier localement l'exposition des trois parties de la photo.
Encore une fois, je vous recommande de jouer avec cet outil afin de comprendre comment cela fonctionne, il est vraiment puissant!

Étape 6: noir et blanc qualitatif


Voici la dernière étape importante de notre conversion. Le but est de jouer avec les "couleurs". Oui, je sais, je parle de couleurs pour une photo noir et blanc. Ce que vous devez comprendre, c'est que chaque couleur a son intensité, convertie en niveaux de gris lors de la phase de conversion noir et blanc.

Comme vous pouvez le voir, chaque couleur est représentée par un curseur qui vous permet de modifier son niveau de gris spécifique. Grâce à cela, vous pouvez assombrir ou éclaircir chaque partie de la photo en fonction de la couleur dont elle dépend.

Pas de solution miracle ici, c'est à votre propre appréciation, essayer de faire ressembler l'ensemble à ce que vous ressentiez au moment de la capture.

Dernière étape: Touche finale


Cette dernière étape est très personnelle. Beaucoup de gens voient le vignetage comme un défaut optique. À mon avis, c'est un bon moyen de mettre en évidence le sujet d'une photo. Je l'utilise souvent, comme dans ce cas. Encore une fois, c'est à votre propre appréciation.

Même approche avec le grain. Je tiens à briser l'aspect parfait et lisse des photos numériques. Essayez de le gérer comme vous le souhaitez!

Le mot de la fin


Ça y est, vous savez maintenant comment je travaille mes photos noir et blanc. J'espère vraiment que vous avez apprécié et (peut-être) appris certaines choses. N'hésitez pas à partager ce tutoriel et vos critiques!

Exemple vidéo (avec Lightroom 4)

Damien (http://www.damiengrillat.fr)

Avant propos

Salut à tous,

Voici la pendant français du blog que j'entretiens depuis quelques temps déjà: http://fototutorials.blogspot.com.

Etant exclusivement rédigé en anglais à la base, beaucoup de personnes m'ont demandé (à juste titre) que je prenne le temps d'en proposer des versions en français. C'est ce que je vais faire ici.

Vous trouverez donc au fil de l'eau et surtout quand j'en aurais le temps, des infos et tutoriels pour la photographie, quelle qu'elle soit: traditionnelle, noir et blanc, HDR, outils spécifiques, etc.

Ce blog est avant tout un lieu d'échange, non unidirectionnel, donc vos commentaires, questions et critiques sont (en plus d'être indispensables) les bienvenus!!!

Damien